Installation, photographie argentique ; coproduction Charleroi-danses, programmation à la Raffinerie, Bruxelles, Belgique.
Je ne connaissais rien ou presque de l’Afrique Sub-saharienne quand j’ai été confrontée en arrivant à Ouagadougou aux réalités et à l’état de délabrement économique du Burkina Faso, une ancienne colonie française, la Haute Volta. Mais aussi à sa singularité : 50% de la population burkinabè a moins de 15 ans. Invitée pour animer des ateliers d’arts plastiques pour une association dans un quartier populaire de Bobo-Dioulasso, les enfants ont été les premiers acteurs de ma relation au pays.
Le dispositif de la prise de vue consiste en un face-à-face à trois mètres de distance dans lequel les enfants se mettent en scène. Les murs sont utilisés comme fonds, en référence à la photographie de studio et l’absence d’ombre portée ancre la série au présent. Le face à face du dispositif est prolongé dans l’espace d’exposition avec la dimension à l’échelle 1/1 des tirages qui sont suspendus dos-à-dos et entraine le visiteur vers une expérience proche de celle qui a été la mienne : voir et être vu.
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